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La PRESTATION de SERVICES

 

Il existe plusieurs types de travailleurs : les employés salariés, contractuels, autonomes, etc. Tous ont cependant un point en commun : ils sont tous, sans exception, des prestataires de services.

Maintenant, attardons-nous sur l’expression. Selon Wikipedia, « prestataire de services » signifie «… toute personne physique ou morale, y compris un organisme public, qui offre des services ».

Ainsi, contrairement à la croyance populaire, le prestataire n’est pas la personne qui « reçoit », mais bien celle qui offre. Ceci m’amène à une autre vision de l’esprit, selon laquelle un travailleur autonome est un individu sans emploi, qui fait ça « en attendant d’avoir une vraie job ». Bien sûr, c’est rarement énoncé à voix haute. Cela se devine plutôt par le regard appuyé, un « ah… » lâché faute de savoir quoi dire d’intelligent. On se sent souvent obligé de préciser le statut transitoire de la chose, que cela mènera, éventuellement, au développement d’une entreprise avec des employés, des bilans et des immobilisations! Comme si le fait d’être l’unique travailleur, le seul prestataire de services, diminuait la valeur desdits services offerts… enfin!

Mais revenons à la prestation de services en remettant les choses en perspective. Vous remarquerez, à la lecture de ce qui suit, qu’une expression se répète très souvent. C’est voulu, voire inévitable. Alors, allons-y :

Benoit travaille dans une quincaillerie comme commis. Il offre, entre autres, des services-conseils aux clients cherchant la bonne grosseur de mèche, le bon outil pour réparer les appareils ménagers. Son superviseur, Serge, offre des services de support et de formation, en plus de gérer le dossier des ressources humaines. Denis, le commis-comptable, offre des services de tenue de livres, sur une base autonome, trois jours par semaine. La firme PlusPlus, une PME locale, offre des services comptables tels la préparation des états financiers et les relations avec l’institution bancaire. La patronne, Johanne, offre des services de gérance d’entreprise à la personne morale qu’est la quincaillerie Serre-vis. Celle-ci offre à ses clients conseils et support, leur assure un service impeccable par des employés compétents, une gestion rigoureuse permettant d’offrir un inventaire bien garni, varié, au meilleur prix possible.

Vous avez sûrement compris où je veux en venir… Que vous soyez employé salarié, contractuel, autonome, que vous gériez une PME ou un conglomérat, la notion de prestation de services est toujours sous-jacente. C’est cette notion qui doit primer, quel que soit votre statut et quelles que soient vos activités professionnelles. Si vous gardez ceci à l’esprit, si vous intégrez profondément cette notion, soudainement, la fierté s’installera à demeure : celle du travail bien fait, et celle du service rendu.

Les 40 règles de base de l’orthographe française

L’orthographe fait souvent peur, même aux plus doués d’entre nous… Maîtriser les bases orthographiques est donc essentiel pour être plus confiant et améliorer son français. Je reprends ici les 40 règles de base de l’orthographe française à partir du fascicule « Parcours sans faute » de Monsieur L. Massarenti en le réactualisant et en le complétant. Si vous appliquez ces règles, vous éviterez de faire 85 à 90 % des fautes couramment rencontrées.

N’hésitez pas à parcourir les règles qui vous intéressent à travers le sommaire.

1# Accord des adjectifs

L’adjectif s’accorde toujours avec le nom qu’il qualifie ou qu’il détermine.

Qualifier : Donner une qualité ou un défaut. Ex : Bon / mauvais, propre / sale.

Déterminer : Préciser le sens. Ex : Le premier livre.

Exemple : Une grande femme. Qui est grand? La femme (féminin).

Particularité 1 : En général seul l’adjectif composé s’accorde. Ex : Des enfants bien-aimés. Des relations franco-chinoises.

Particularité 2 : S’il y a un adjectif de couleur alors l’accord se fait normalement (ex: Une chemise bleue). S’il y a deux adjectifs dont un de couleur alors il n’y a pas d’accord (ex: Des blousons bleu foncé). Si on qualifie avec un nom alors il n’y a pas d’accod (ex: Des chemises moutarde, Des cravates olive).

Particularité 3 : L’usage de « demi » est particulier. Une demi-heure mais une heure et demie. 3 fois et demie (jamais de pluriel).

2# Accord du participe passé

Règle 1 : Le participe passé employé sans auxiliaire s’accorde comme un adjectif

Exemple : Une lettre bien présentée.

Exception : vu, excepté, ci-joint.

Règle 2 : Le participe passé ne s’accorde que s’il est placé après le nom

Exemple : Ci-joint, les documents que vous avez réclamés. Qu’est-ce qui est réclamé? Les documents (présent avant).

Règle 3 : Le participe passé des verbes mono-pronominaux (verbes qui ne peuvent être précédés de me, te se…), conjugué avec l’auxiliaire ETRE, s’accorde avec le sujet.

Exemple : Ils sont partis très tard.

Exception : étant donné (ex: Etant donné leur situation, ils ont vendu leurs actions).

Règle 4 : Le participe passé des verbes bi-pronominaux (pouvant être précédés de me, te, se…) s’accorde avec le sujet lorsqu’il n’y a pas d’objet direct.

Exemple : Ils se sont enfuis.

Particularité 1 : le participe passé reste invariable avec le verbe « se rendre compte de » (ex: Elle s’est rendu compte de son erreur).

Particularité 2 : Le participe passé des verbes bi-pronominaux, dont le deuxième pronom de conjugaison correspond à un complément introduit par ‘à’, est invariable (plaire à, succéder à, sourire à…). Ex: Ils se sont plu à récolter des signaturesLes années se sont succédé.

Règle 5 : Le participe passé des verbes bi-pronominaux s’accorde avec l’objet direct si celui-ci est placé avant.

Exemple : Les mains qu’ils se sont lavées.

Règle 6 : Le participe passé des verbes bi-pronominaux reste invariable si l’objet direct est placé après.

Exemple : Ils se sont lavé les mains.

Règle 7 : Le participe passé conjugué avec l’auxiliaire avoir ne s’accorde jamais avec le sujet.

Exemple : Elle a bien travaillé.

Règle 8 : Le participe passé conjugué avec l’auxiliaire avoir s’accorde avec l’objet direct si celui-ci est placé avant.

Exemple : Les acomptes qu’il a versés.

Exception :  il y a eu, il a fallu, il a fait (impersonnel). Ex: Tous les efforts qu’il a fallu.

Règle 9 : Le participe passé conjugué avec l’auxiliaire avoir reste invariable si l’objet direct est placé après.

Exemple : J’ai dactylographié tous les rapports.

3# Accord des verbes

Les verbes s’accordent avec leur sujet

Pour trouver le sujet vous pouvez poser les questions suivantes : Qui est-ce qui? ou Qu’est-ce qui? avec le verbe.

Exemple : Le gendarme sourit. Qui est-ce qui sourit? Le gendarme. Tu lis le journal. Qui est-ce qui lit? Tu.

Astuce 1 : attention aux doubles sujets. Ex : Moi et mon père partirons. Sujet est moi et mon père donc « nous ».

Astuce 2 : Après je , toujours « e » ou « s ». Ex : je résume, je lis, je vois. Cas particuliers : je peux, je vaux, je veux.

Astuce 3 : Après tu , toujours « s ». Ex : Tu vois, tu lis, tu résumes. Cas particuliers : tu peux, tu vaux, tu veux.

Astuce 4 : Après il , jamais « s ». Ex : Il perd, il finit, il mange. Les verbes qui se terminent par « a » à la 3ème personne du singulier du passé simple et du futur ne prennent jamais « t » comme terminaison.

4# c / ç / cu et g / ge / gu

c se prononce tantôt /s/ tantôt /k/

Exemples du son /s/ : la cerise, le cinema, le cycliste

Pour conserver le son doux /s/ devant a, o, u il faut utiliser ç : il lança, le garçon, tu aperçus.

Exemples du son /k/ : caravane, la campagne, le conte.

g se prononce tantôt /j/ tantôt /g/

Exemples du son /j/ : le genou, le givre, la gymnastique.

Exemples du son /g/ : la gare, le goût, guttural.

Pour conserver le son dur /g/ devant  e ou i il faut rajouter « u » : un guignol, le guide, la guêpe.

5# e et é / è

Règle 1 : Si le e est suivi d’une consonne, pas d’accent.

Exemple : espace, dessert, dessin.

Règle 2 : Quand le e est seul et suivi d’une syllabe sonore il faut utiliser é.

Exemple : appétit, médecin, étage.

Règle 3 : Quand le e est seul et suivi d’une syllabe muette il faut utiliser è.

Exemple :  une pièce, une flèche.

Règle 4 : avant x il n’y a jamais d’accent

Exemple : examen, exact, excellent.

6# notre, le nôtre / votre, le vôtre

Règle : après un article (le, la, les, au, du, etc…), on place un circonflexe sur le ô. Dans les autres cas on écrit o.

Exemples : Cette entreprise? C’est la nôtre. Il faut y mettre un peu du vôtre. Notre tante va arriver.

7# Certains mots prennent toujours -s à la fin

Substantifs et adjectifs

Brebis, concours, corps, cours (d’eau ou leçonà, décès, discours, fois, frais, jus, lilas, mois, parcours, pardessus, pays, plusieurs, poids, pois, printemps, progrès, puits, repas, secours, souris, succès, talus, temps, univers, velours.

Adverbes

Ailleurs, alors, d’ailleurs, après, dedans, dehors, dessous, dessus, longtemps, moins, néanmoins, parfois, puis, quelquefois, toujours, volontiers.

Prépositions

Envers, vers.

Conjonctions

Dès que, tandis que.

8# tout / tous / toute / toutes

Règle 1 : « Tout » devant un nom est un déterminant. Il s’accorde avec le nom en genre et en nombre.

Exemple : Tout enfant portera un manteau (chaque enfant). Tous les enfants porteront un manteau.

Règle 2 : Devant un verbe, le pronom « tout » varie et peut devenir toute(s) au féminin et « tous » au masculin pluriel

Exemple : Ne t’inquiète pas pour les bagages, tout suit (sens collectif). Ne t’inquiète pas pour les bagages, tous suivent (tous les bagages). Ne t’inquiète pas pour les valises, toutes suivent (toutes les valises).

Règle 3 : Devant un adjectif féminin qui commence par une consonne ou un ‘h’ aspiré l’adverbe « tout » se met au féminin et prend le même nombre que l’adjectif. Devant une voyelle il reste invariable.

Exemple : Elle est tout émue (mais elle est toute contente). Elles sont tout émues (mais elles sont toutes contentes).

Règle 4 : « Tout » devant un adjectif masculin est invariable

Exemple : Ils sont tout émus (mais ils sont tout contents).

9# vingt / cent / mille

Règle 1 : Si vingt et cent sont multipliés, ils prennent s, mais s’ils sont suivis d’un autre nombre, ils restent invariables.

Exemple : quatre-vingts, deux cents MAIS quatre-vingt-trois, deux cent trente-deux

Règle 2 : Mille est toujours invariable

Exemple : trois mille hommes, trois mille deux cents hommes.

Règle 3 : Milliers et millions s’accordent

Exemple : trois milliers, un million, quatre millions, trois millions.

10# a / à et / est on / ont son / sont

Quand on peut conjuguer il faut utiliser a / est / ont / sont et sinon utiliser les autres

Exemples a / est / ont / sont : Il a répondu. il avait répondu. Il est tombé. il était tombé. Ils ont bien ri. ils avaient bien ri. Ils sont sages. ils étaient sages.

Exemples à / et / on / son : Du pain et du lait. Du pain « était » du lait (impossible). C’est à prendre ou à laisser. « avait » (impossible). On se voit quand ? « avait » se voit quand ? (impossible). Il appelle son chien. Il appelle « avait » chien (impossible).

11# ce / se c’est / s’est 

Règle 1 : Si je peux conjuguer (je me / je m’, tu te / tu t’, il se / il s’) : j’écris se / s’

Exemples : Jean se lave (Je me lave, tu te laves !). L’oiseau s’est envolé (Je me suis envolé… ). Il s’est coupé. Ils se sont coupés. Il s’est assis. Ils se sont assis.

Règle 2 : Si je ne peux pas conjuguer, j’écris ce / c’

Exemples : C’est lui. Ce sont eux. Ce chat. Ces chats.

12# ces / ses

Règle 1 : Je mets la phrase au singulier. Si je peux remplacer par son ou sa, j’écris ses. Si je peux remplacer par ce, cet, cette, j’écris ces.

Exemples : Ces enfants sont sages. (Je les montre !) (Cet enfant est sage). Ses enfants sont sages. (Ce sont les siens à elle !)(Son enfant est sage). Ces chèvres vont s’abreuver. (Je les montre !)(Cette chèvre va s’abreuver). Ses chèvres vont s’abreuver. (Les chèvres du chevrier) (Sa chèvre va s’abreuver)

Règle 2 : attention aux nuances. Ses affirme la possession alors que ces permet de désigner

Exemples : Tu devrais prendre ces assiettes. (Celles qui sont sur la table et que je montre.). Tu devrais prendre ses assiettes. (Celles de ta voisine.)

13# la l’a / l’as là

Règle 1 : Différenciez : la + temps simple ; l’a + temps composé

Exemples la + temps simples : Il la mange. Il la boit. Nous la mangeons. Nous la buvons.

Exemples l’a + temps composé : Il l’a mangée. Ils l’ont mangée. Tu l’as bue. Nous l’avons bue. Elle l’a vu. Elles l’ont vu

Règle 2 : on utilise là quand on peut remplacer là par ici.

Exemples : Reste là ! Reste ici ! « Madame n’est pas là ! » (Madame n’est pas ici !). « Passe par là ! » (Passe par ici !). Elle est restée plantée là (ici).

14# leur / leurs

Règle 1 : Je mets au singulier et, si je peux remplacer par lui, leur est un pronom invariable.

Exemples leur invariable (suivi d’un verbe) : Je leur donne à manger. Je lui donne à manger. Il le leur dit. Il le lui dit.

Exemples leur au singulier (suivi d’un nom) : Leur ami va arriver.

Règle 2 : leur n’a pas de féminin

Exemple : Leur maison a brûlé.

Règle 3 : si on ne peut pas remplacer par lui leur s’accorde

Exemples leurs au pluriel (suivi d’un nom) : Leurs amis vont arriver. (impossible de dire « Lui amis vont arriver » ! donc accord). Leurs affaires vont bien. (impossible de dire « Lui affaires vont bien » ! donc accord)

Règle 4 : leurs précédé de les s’accorde.

Exemple : Ils ont reconnu les leurs.

15# ma / m’a / m’as mon / m’ont ta / t’a ton / t’ont

Règle 1 : Différenciez en fonction d’un nom ou d’un temps composé.

ma + nom ; m’a + temps composé

mon + nom ; m’ont + temps composé

ta + nom ; t’a + temps composé

ton + nom ; t’ont + temps composé

sa + nom ; ça = cela.

Exemples : Ma vue baisse. Il m’a aperçue. Tu m’as parlé. Mon livre est déchiré. Ils m’ont donné un livre déchiré.

Règle 2 : Attention aux « écrans » : pourtant et rien

Exemples : Ta tante t’a pourtant dit de ne pas y aller. Ils ne t’ont rien dit : ton vélo, le voici !

16# mets / met m’es / m’est mes / mais / mai

Règle 1 : Pour savoir s’il faut conjuguer (verbes) il faut mettre au pluriel.

Exemples : Tu m’es cher. (Au pluriel: tu nous es… ). Cela m’est bien utile. (Au pluriel: Cela nous est utile.). Cela m’est arrivé hier. (Au pluriel : Cela nous est arrivé hier.). Je mets la table. Il met les bouchées doubles. (Au pluriel: nous mettons… ils mettent…)

Règle 2 : mais et mets peuvent être des noms

Exemples : En avril, n’ôte pas un fil; en mai fait ce qu’il te plaît. (nom = le mois). Ce mets est délicieux. (nom = le repas).

Règle 3 : Mes est un adjectif possessif (mettre au singulier).

Exemples : Mes doigts sont tachés d’encre. (Mon doigt est taché d’encre.). Mes affaires ne sont pas florissantes. (Mon affaire n’est pas florissante.)

Règle 4 : Mais exprime l’opposition entre deux adjectifs ou deux idées.

Exemples : Il est petit mais habile. Cette veste est belle mais chère.

17# on / on n’

Règle 1 : Pour distinguer on de on n’ , il suffit de mettre le verbe à une autre personne pour voir s’il est à la forme négative ou positive.

Exemples on : On entend du bruit (nous entendons du bruit). On entend mal (nous entendons mal) On entend bien (nous entendons bien). On allume le feu (nous allumons le feu).

Exemples on n’ : On n’entend pas (nous n’entendons pas). On n’entend guère (nous n’entendons guère). On n’entend plus (nous n’entendons plus). On n’allume jamais (ils n’allument jamais).

18# ou / où

Règle 1 : Si je peux remplacer par « ou bien », j’écris ou ; sinon, j’écris .

Exemples ou : C’est toi ou lui (C’est toi ou bien lui). Une pomme ou une poire (Une pomme ou bien une poire).

Exemples  : Où vas-tu ? Ou bien vas-tu ? (impossible). Où veux-tu en venir ? Ou bien veux-tu en venir ? (impossible). La source où buvaient les troupeaux est tarie. La source ou bien buvaient… (impossible).

19# peu peux / peut

Règle 1 : J’écris peu quand ce mot signifie « pas beaucoup ». Autrement, c’est le verbe pouvoir : peux, peut

Exemples peu : J’ai peu d’argent en poche. Il est très peu bavard.

Exemples verbe pouvoir : Tu peux venir avec moi. Je peux t’aider. Il peut t’aider ?

20# quand / quant / qu’en

Règle 1 : on utilise toujours quand, sauf devant à, au, aux (quant)

Exemples quand : Quand serez-vous à Genève ? Quand je pars en Italie, j’emporte des lires.

Exemples quant : Quant à toi, tu ne perds rien pour attendre. Quant aux lettres écrites, elles seront classées. Quant au corbeau de la fable, il fut bien attrapé.

Règle 2 : Qu’en est suivi d’un verbe et le en signifie « de cela »

Exemples : Qu’en penses-tu ? Qu’en est-il de ta récente demande ? Il faut se moquer du qu’en-dira-t-on.

21# quel / quelle quels / quelles qu’elle / qu’elles

Règle 1 : Quel, quels, quelle, quelles sont accompagnés d’un nom.

Exemples : Quel train prends-tu ? Quelle règle difficile ! Quels beaux discours avons-nous entendus ! Quelles idées lui mets-tu dans la tête ?

Règle 2 : qu’elle et qu’elles sont suivis d’un verbe.

Exemples : Il ne faut plus qu’elle sorte seule. Je me rends bien compte qu’elles feront ce qu’elles veulent.

22# sens / sent s’en sans cent sang sens  | tends / tend t’en tant

s’en et t’en : doubles pronoms qui peuvent indiquer un lieu ou un objet (on peut les reconnaître en conjuguant).

sens ou sent : verbe sentir.

tends ou tend : verbe tendre.

sans : signifie « pas de ».

sang est un nom.

cent = 100.

sens est un nom (donner de sens à sa vie).

tant : signifie autant, pareillement, tellement.

23# si s’y -ci / ci- scie

Règle 1 : Lorsqu’on peut conjuguer : s’y. Autrement toujours si, sauf quand on peut désigner quelqu’un ou quelque chose : -ci + la note si de la gamme : do – si – la – sol…

Exemple si : Si je peux… Tu es si grand !

Exemple s’y : il s’y rend. Je m’y rends !

Exemple –ci : celui-ci, ci-dessous. Comme ci, comme ça.

Règle 2 : la scie est un nom (objet pour couper du bois) et il existe le verbe scier.

Exemples : La scie du charpentier (l’objet). Je scie une poutre (le verbe).

24# ap / app-

Règle 1 : J’écris toujours app-

Exemples : Appartenir, appeler, apprendre, etc…

Exceptions : Apaiser, apathique, apercevoir, apéritif, s’apitoyer, aplanir, aplatir, apostropher.

25# mb / mm / mp

Règle 1 : Devant les lettres b, m, p, j’emploie m (et non n).

Exemples : Le temps, l’ensemble, emmener…

Exceptions : Bonbon, bonbonne, bonbonnière, néanmoins, embonpoint

26#  s / ss / z / x

Règle 1 : le son /s/ prend toujours 2 consonnes (soit ss , soit s combiné avec une autre consonne). Le son /z/ prend toujours 1 consonne.

Exemple son /s/ : Assez penser pinson triste

Exemple son /z/ : Oser causer cuisine hésiter

Exceptions : gaz gazon horizon douze bizarre dizaine

27# Pluriel général des noms et des adjectifs (-s, -x, -z)

Règle 1 : en général, on forme le pluriel des noms et des adjectifs en ajoutant s ; s’ils sont déjà terminés par -s, -x ou -z , ils ne changent pas au pluriel.

Exemples : Un classeur, des classeurs. Un livre, des livres. Un tapis, des tapis. Une noix, des noix.

Pluriels particuliers : Un aïeul, des aïeux. Un ciel, des cieux. Un oeil, des yeux.

28# Pluriel des noms en -ail

Règle 1 : Ils prennent s au pluriel.

Exemples : Un rail, des rails. Le détail, les détails.

Exceptions : Un bail, des baux. Un corail, des coraux. Un émail, des émaux. Un soupirail, des soupiraux. Un travail, des travaux. Un vantail, des vantaux. Un vitrail, des vitraux.

29# Pluriel des noms et des adjectifs en -al

Règle 1 : Ils forment leur pluriel en -aux .

Exemples : Un cheval de labour, des chevaux de labour. Le journal de midi, des journaux de midi. Un ordre spécial, des ordres spéciaux. Un lever matinal, des levers matinaux.

Exceptions : Un bal, des bals. Bancal : des tabourets bancals. Un carnaval, des carnavals. Fatal : des événements fatals. Un chacal, des chacals glacial : des vents glacials. Un festival, des festivals natal : les pays natals. Un récital, des récitals naval : des chantiers navals. Un régal, des régals.

30# Pluriel des noms en -au / -eau / -eu

Règle 1 : Ils prennent x au pluriel.

Exemples : Un étau, des étaux. Un bureau, des bureaux. Un enjeu, des enjeux. Un vœu, des vœux.

Exceptions : un bleu, des bleus. Un pneu, des pneus.

31# Pluriel des noms en -ou

Règle 1 : Ils prennent s au pluriel.

Exemples : Un clou, des clous. Un trou, des trous.

Exceptions : Un bijou, des bijoux. Un caillou, des cailloux. Un chou, des choux. Un genou, des genoux. Un hibou, des hiboux. Un joujou, des joujoux. Un pou, des poux.

32# Féminin des adjectifs en -et

Règle 1 : Les adjectifs terminés par -et forment leur féminin en -ette

Exemples : Un directeur muet, une assemblée muette, un calcul net, une entrée nette, mon frère cadet, ma soeur cadette.

Exceptions : Un plaisir complet, une joie complète, un garçon discret, une fille discrète, un plan concret, une idée concrète, un ouvrier inquiet, une aide inquiète, un code secret, une sortie secrète.

33# Féminin des adjectifs en -ot

Règle 1 : les adjectifs terminés par -ot forment leur féminin en -otte

Exemples : Un air vieillot, une maison vieillotte, un garçon pâlot une fillette pâlotte.

Exceptions : Un discours idiot, une phrase idiote, un soldat manchot, une fille manchote, un moine dévot, une femme dévote.

34# Noms et adjectifs terminés par -el / -èle / -elle / -èle / -êle

Exemples de noms masculins en –el : Un manuel, un duel, un miel, un pluriel, un ciel, un appel, etc.

Exceptions : Un polichinelle, un rebelle, un vermicelle, un violoncelle.

Exemples de noms en –èle : Un fidèle, un modèle, un zèle, une clientèle, un parallèle (géographie), une parallèle (géométrie), etc.

Exemples de noms féminins en –elle : Une pelle, une sauterelle, une sentinelle, une selle, etc.

Exception : La grêle.

Exemples d’adjectifs se terminant par –èle : Fidèle, modèle, parallèle, etc.

Deux adjectifs se terminent par –êle : Frêle, grêle.

35# Noms terminés par -eur

Règle 1 : Ils s’écrivent presque tous –eur.

Exemples : Un malheur, la peur, une fleur, le coeur, etc.

Exceptions : La demeure. Une heure. Le beurre. Le babeurre (petit lait). Un leurre (attrape, tromperie).

36# Noms terminés par -euil / -ueil

Exemples de noms terminés par –euil : un écureuil, le seuil, le deuil, le treuil.

Règle 1 : après un g ou un c, -euil se transforme en –ueil

Exemples : l’orgueil, le cercueil, un écueil, l’accueil.

37# Noms terminés par le son /o/

Exemples de nom s’écrivant -eau : Un bateau, un château, un râteau, l’eau, l’anneau, le bouleau etc.

Exemples de noms terminés par -yau : Le boyau, le joyau, le noyau, le tuyau.

Exemples de noms terminés par -o : Bobo concerto halo loto studio cacao duo lavabo numéro trio casino écho lasso piano zero.

Exemples de noms terminés par -ot : Abricot chariot haricot maillot pot cachot escargot hublot matelot rabot cahot falot idiot mot abot cageot flot îlot paletot sanglot canot goulot javelot paquebot sot tricot trot.

Autres exemples : Étau badaud artichaut chaux galop préau crapaud saut taux dos réchaud repos

38# Noms terminés par -oir / -oire

Règle 1 : les noms masculins se terminent souvent par -oir.

Exemples : un comptoir, un manoir, un trottoir.

Règle 2 : Les noms féminins se terminent toujours par -oire.

Exemples : une poire, une armoire, la mémoire.

Exceptions pour certains noms masculins : un accessoire, un auditoire, un déboire, un interrogatoire, un laboratoire, un ivoire, un observatoire, un réfectoire, un répertoire, un territoire.

Règle 3 : Les noms masculins dérivés d’un verbe se terminent par -oir

Exemples : Un arrosoir, un bougeoir, un mouchoir. (arroser) (bouger) (moucher)

39# Terminaison des participes passés et des adjectifs

Règle 1 : on trouve la terminaison d’un participe passé ou d’un adjectif masculin singulier en le mettant au féminin.

Exemples : vert – verte ; grand – grande ; lu – lue ; pris – prise ; écrit – écrite ; vu – vue.

Exceptions : turc – turque ; grec – grecque ; laïc – laïque ; public – publique ; bénin – bénigne ; malin – maligne ; favori – favorite ; dissous – dissoute.

40# Verbes terminés par -é / -er / -ez ; -i / -is / -it ; -u / -us / -ut

Règle 1 : -i ou -u c’est le participe passé précédé de l’auxiliaire

Exemples : j’ai nourri, j’ai vu.

Règle 2 : -is ou -us c’est je ou tu sans auxiliaire.

Exemples : je nourris, tu vis, je reçus, tu ris.

Règle 3 : -it ou -ut c’est il sans auxiliaire.

Exemples : il nourrit, il vit, il reçut, il rit.

Règle 4 : Quand je peux remplacer par vendu j’écris:

Exemple : Il a mangé (Il a vendu).

Règle 5 : Quand je peux remplacer par vendre j’écris –er.

Exemple : il laissa tomber (Il laissa vendre).

Règle 6 : Quand je peux remplacer par vendez j’écris –ez.

Exemple : Vous dansez (Vous vendez).

Concilier maladie et travail

En tout temps, employés, cadres, travailleurs autonomes ou présidents de compagnie ont à jongler avec leurs horaires. Certains vont privilégier le travail à la vie familiale, comme cette superviseure qui, un jour, m’a dit « Si ta vie personnelle ne s’adapte pas à ton travail, change de travail! » (J’ai privilégié la famille…). D’autres comme moi choisissent d’accorder la priorité à leur vie familiale et/ou sociale, le travail étant un heureux complément pour les agrémenter.

Mais qu’advient-il lorsque choix, il n’y a pas? Plusieurs facteurs peuvent faire en sorte de chambouler les projets, de courir à droite et à gauche. Quand la santé (la nôtre ou celle de nos proches) y est, ça peut aller. Mais la maladie, elle, ne connaît pas d’alternative. Par exemple :

En décembre 2014, elle en a assez! La pression est trop forte, la charge de travail, plutôt que de s’alléger, menace d’augmenter considérablement, sans que d’autres ressources soient ajoutées. Bien sûr, il faut payer les factures. Malgré cela, elle décide de retourner travailler à son propre compte, récupérant ainsi sa liberté d’horaire, sa disponibilité pour son mari qui ne va pas très bien. C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles elle se sent si stressée. Mais les docteurs finiront bien par trouver ce qui ne va pas. C’est bien beau, tout ça, travail autonome… liberté, mais encore faut-il user de stratégie. Une conversation avec son employeur tourne, de façon surprenante, très bien. Loin de vouloir lui mettre des bâtons dans les roues ou faire preuve d’insensibilité à son égard, il convient avec elle de rémunérer ses services sur une base contractuelle, en payant sur présentation de facture, le temps qu’il trouve un remplacement adéquat. Encouragée et enthousiaste, elle entame son démarchage pour trouver d’autres clients. Elle pourra enfin faire ce qu’elle aime vraiment, de la correction et révision de textes. Le volet comptabilité demeure une option, autant maximiser sur ses talents, non? Sa remplaçante entre en poste et elle la forme en ne laissant rien au hasard. Elle rédige même un cahier de charge pour faciliter la tâche à « la nouvelle ». Le jour de son départ définitif approche. Son employeur, content de voir que la transition s’est passée de si belle façon, lui recommande des clients potentiels, lui ouvre même quelques portes. L’avenir s’annonce radieux! Si ce n’était de l’état de santé de son mari, qui ne s’améliore pas, tout serait parfait!

5 janvier 2015, après un temps des Fêtes plutôt « ordinaire », c’est la catastrophe! Entré d’urgence à l’hôpital, ses reins ayant lâché, son mari est diagnostiqué d’un cancer de la moelle épinière. Dialyse, chimio, rencontres avec les médecins, elle passe le plus clair de son temps à l’hôpital. Le démarchage en prend pour son rhume. Même ses nouveaux clients, quoique compatissants, la délaissent, n’ayant pas à assumer des retards. Pendant au moins un mois, elle est incapable de se concentrer sur sa « business », déchirée entre ses rêves et un avenir bouché. Remises en question, espoir, incertitude, optimisme, découragement, son esprit est bousculé dans un maelström incroyable.

Cette histoire vous semble-t-elle familière? En tout cas, pour moi, elle l’est, car c’est la mienne. Alors que faire maintenant? Oui, il y a des factures à payer, des médicaments qui n’étaient pas prévus au budget… Oui, les avis médicaux sont contradictoires, parfois… Oui les déplacements sont nombreux… La solution? Pour moi elle est limpide. Je refuse de faire une croix sur mon avenir et celui de ma famille. Pour ce que j’en sais, un nouveau médicament pourrait guérir mon mari dans les mois qui viennent. Pour ma santé mentale, la sécurité de mes enfants, pour l’exemple, aussi, que je dois donner, je dois continuer d’avancer. Je me suis trouvé un emploi à temps partiel, pour les factures, et j’ai continué mon démarchage, pour mes rêves et objectifs. Ces dernières années, j’ai lu quantité de livres sur la persévérance, le « focus », le pouvoir de nos pensées, on m’a démontré, par maints exemples, que l’attitude détermine l’altitude. C’est le temps, aujourd’hui, de me rappeler tout ça, de me concentrer sur l’ICI et MAINTENANT. C’est le plus important pour lui, pour moi… et pour vous. La maladie ne connaît pas d’alternative, nous oui!

 

L’apprentissage de l’orthographe, toujours un défi!

(Dossier orthographe) Réinventer les méthodes traditionnelles

(suite du dossier…)

Comme on l’a mentionné précédemment, la lecture des mots et leur épellation (ou mieux, leur écriture, lorsque le contexte d’étude le permet) produisent un certain rendement. Cependant, il est possible de structurer ce type de méthodes afin qu’elles deviennent redoutablement efficaces. Voici quelques exemples que l’on peut trouver sur le Web.

 

1. L’étude en étapes

Cette étude individuelle en six étapes peut s’effectuer seul ou en équipe.

  1. Lire le mot
    2. Mémoriser (ici, l’usage de la carte mentale peut s’avérer pertinent)
    3. Cacher le mot.
    4. Écrire le mot.
    5. Vérifier l’orthographe.
    6. Corriger les erreurs potentielles.

À l’étape 4, on pourra épicer un peu le fait d’écrire le mot. À cet effet, l’idée de l’écriture à distance apparaît intéressante. C’est simple : il faut lire le mot et l’écrire avec le cahier de vocabulaire sous les yeux. Ensuite, on le lit, puis on va plus loin pour l’écrire. On continue de mémoriser pour aller écrire les mots carrément quelque part d’autre dans la classe ou même dans l’école.

Les Superprofs de l’orthographe proposent quant à eux une démarche en huit étapes qui varie légèrement et qui comporte une touche de créativité, car l’élève peut faire un dessin ou inventer une phrase. Ces étapes sont présentées sur un feuillet à la page 4 du document ici disponible.

 

2. La dictée sous toutes ses formes

Le site Le Monde du 2e cycle propose ici des dictées à toutes les sauces. Elles n’auront plus jamais la même saveur! On y illustre divers types de dictées dites « d’apprentissage ». Celles-ci ont toutes un point commun : elles visent l’apprentissage plutôt que l’évaluation. Or, en contexte de classe, la plupart des enseignants utilisent encore la dictée sous forme d’évaluation notée. Pourtant, elle peut s’avérer un précieux allié pour apprendre, puisqu’elle met le rédacteur en situation d’écriture et de correction. En permettant à l’élève de discuter, de questionner et d’utiliser ses erreurs pour apprendre, le transfert de connaissances et l’application de stratégies de correction deviennent plus concrets.

Voici quelques exemples de dictées qui visent l’acquisition de stratégies et prévient la diminution de l’estime de soi (parfois le résultat malencontreux de trop nombreux mauvais résultats).

D’abord, la dictée « Zéro fautes » semble un incontournable. Au cours de celle-ci, l’élève a droit à un nombre illimité de questions, tout comme l’enseignant, d’ailleurs. Ce dernier peut ainsi questionner le jeune pour l’amener à trouver les réponses, ou les lui expliquer s’il n’y a aucune lumière à l’horizon. Réalisé en groupe, ce type de dictée permet à tous les enfants de s’entraider, puisque chacun peut offrir des pistes de solutions. D’autres idées vous plairont :

La phrase dictée du jour : les élèves confrontent leurs diverses façons d’écrire les mots provenant d’une phrase. Vous en trouverez ici divers exemples pour la 5e année du primaire, accompagnés de dictées sous forme de textes. À l’aide de votre TBI / TNI, ce type d’exercice devient très aisé : il suffit de projeter une variété de possibilités d’écrire un mot, puis de laisser les élèves discuter et passer au vote quant à l’orthographe probable.

La dictée coopérative : les élèves travaillent en petites équipes de trois ou quatre pour s’entraider. Le tout peut être effectué sur une tablette commune, ce qui permet les discussions et la remise d’une version finale du texte. Cette version pourrait même être ensuite projetée à l’écran pour continuer l’entraide en grand groupe.

La dictée dirigée : l’enseignant modélise les stratégies en les verbalisant au fur et à mesure. Encore une fois, ici, le tableau interactif s’avère un précieux atout. N’hésitez pas, par exemple, à user de couleurs pour distinguer les divers types de mots.

La dictée préparée : le texte utilisé pour la dictée doit avoir déjà été analysé et travaillé en grand groupe, en classe (parmi ceux qui auront été projetés à l’écran, par exemple). On reprend ensuite l’exercice en dictée individuelle.

La dictée mutuelle : c’est un élève de la classe qui conçoit la dictée pour toute la classe, ou pour un petit groupe d’élèves. Le tout pourra être effectué à partir de la maison, à l’aide d’un traitement de texte, puis projeté au moment de la correction.

La dictée réflexive : Le concept de celle-ci est repris dans ce document. On y propose de classer les mots selon deux catégories : ceux dont l’élève est assez certain, et ceux dont il doute de l’orthographe. L’élève est ensuite invité à vérifier dans un outil de référence l’orthographe réelle, puis à déterminer une ou des stratégies pour en mémoriser l’orthographe.

Par ailleurs, si vous cherchez des dictées en ligne, sachez que Ladictée.fr en offre plus de 1000 pour petits et grands. Voilà qui pourra vous aider en ateliers, mais qui pourra aussi être proposé comme outil de travail à la maison.

Twictée : Enfin, ne manquez surtout pas de jeter un oeil sur une forme résolument moderne d’appréhender la dictée : la « twictée ». Elle marie dictée, collaboration intra- et inter-classe ainsi que réseaux sociaux (Twitter).

10 erreurs grammaticales fréquentes faciles à corriger

Article paru sur la page Facebook de l’entreprise Motadits (www.facebook.com/motadits). Je me permets de le reproduire car il est très bien fait!

Présenter à un client un texte important contenant des fautes d’orthographe qui se corrigent facilement n’est assurément pas ce qu’il y a de mieux pour votre image de marque. Certaines règles grammaticales apprises jadis se perdent parfois dans les confins de notre mémoire et, de ce fait, il est toujours pertinent de raviver ces connaissances. Afin de vous permettre d’éviter quelques-unes de ces erreurs, nous vous proposons aujourd’hui une compilation de 10 fautes d’orthographe grammaticale que vous pourrez éviter dans vos futurs écrits.

  1. Homophones aet à

Le classique des classiques en ce qui a trait aux confusions homonymiques ! Souvent mal écrit, il n’en demeure pas moins que la règle est fort simple :

  • « avait » = a ;
  • impossibilité de le remplacer par « avait » = à !

Exemple : Elle a (avait) demandé à (avait) cette dame de lui rendre ce service.

 

  1. Terminaisons ou – er

Il s’agit certes ici d’une règle peu complexe qu’on oublie à l’occasion alors qu’on permet à certaines erreurs de se glisser dans nos écrits.

Rappelez-vous ce truc afin d’appliquer la règle :

  • « vendre » = -er;
  • « vendu » = –é.

Bien entendu, il existe quelques variantes alors que certains préfèrent utiliser « mordre » ou « bâtir » comme verbe.

Exemple : Je suis allé (vendu) à sa boutique pour acheter (vendre) cette lampe.

Attention aussi à ce qu’on appelle les mots-écrans, qui, parfois, vous amènent à commettre des fautes. Par exemple, le pronom « vous » qui ne serait pas sujet dans la phrase.

Exemple : Je vais vous parler (vendre) de lui.

Il ne faut pas écrire notre verbe avec une terminaison en –ez.

 

  1. Les adverbes en -ment: combien de m ?

Que ce soit fréquemment, patiemment ou méchamment, il est parfois ardu de savoir si le fameux m doit être seul ou accompagné ! Pourtant, la règle n’est pas si compliquée !

Si votre syllabe –ment est précédé du son « a » écrit avec un « e » ou simplement d’un « a », l’adverbe prend deux « m » comme dans évidemment ou méchamment.

Si la syllabe est précédée du son « e » comme dans simplement, on n’y met qu’un seul m !

 

  1. La règle des nombres

On peut résumer simplement cette règle des nombres : ils sont invariables sauf vingt et cent. Ces deux nombres prendront un « s » lorsqu’ils sont multipliés et qu’ils ne sont pas suivis d’un autre chiffre.

Exemple : On écrira « quatre cents », mais « quatre cent cinq ».

De plus :

  • Les nombres inférieurs à centformés de plus d’un mot prennent des traits d’union (quatre-vingt-cinq) ;
  • Les nombres se terminant par le chiffre 1 et qui sont séparés par la conjonction etne prennent pas de trait d’union (vingt et un) ;
  • Mille est invariable sauf s’il s’agit de la mesure de distance ;
  • Millionet milliard prennent des « s », car ce sont des noms.

Orthographe rectifiée : Avec la « nouvelle orthographe », l’ajout d’un trait d’union entre chacune des parties du nombre est permis. Ainsi, on pourrait écrire « trois-cent-quarante-cinq-mille ».

 

  1. Les verbes au passé simple

Combien de fois a-t-on vu le fameux « il prena » à défaut de « il prit » ? Les verbes conjugués au passé simple de l’indicatif respectent une certaine orthographe selon la terminaison de leur forme infinitive. On peut résumer cette règle d’accord ainsi :

Verbes
du 1er groupe
Verbes
du 2e + certains verbes du 3e groupe
Autres
verbes du 3e groupe
Tenir,
venir et leurs composés
-ai -is -us -ins
-as -is -us -ins
-a -it -ut -int
-âmes -îmes -ûmes -înmes
-âtes -îtes -ûtes -întes
-èrent -irent -urent -inrent

 

1er groupe :

– Tous les verbes se terminant en –er.

2e groupe  :

– Tous les verbes se terminant en –ir et dont le participe présent se termine en – issant.

3e groupe :

– Les verbes en –ir qui ne sont pas du 2e groupe, comme courir, cueillir, mourir, ouvrir, offrir, etc.

– Les verbes en –oir comme voir, savoir, pouvoir, etc.

– Les verbes en –re comme attendre, prendre, mettre, etc.

– Le verbe aller.

 

  1. Règle d’orthographe des adjectifs de couleur

Tout d’abord, les adjectifs de couleur composés (plus d’un mot) sont invariables.

Exemple : Il a des yeux brun clair.

Pour le reste, on peut dire que l’adjectif de couleur s’accorde sauf s’il s’agit d’un nom pour désigner une couleur.

On accordera ainsi l’adjectif de couleur dans « il a mis sa chemise bleue », mais pas dans « il a mis sa chemise marron ». Veuillez noter que cinq adjectifs de couleur font exception et prendront la marque du pluriel, soit rose, mauve, pourpre, écarlate et fauve.

 

  1. Est-ce un adjectif ou un adverbe ?

Dans certaines phrases, il est difficile de distinguer l’adjectif de l’adverbe. Par exemple, dans la phrase « cette personne est fort gentille », le mot « fort » est un adverbe, car on peut le remplacer par « fortement ». Aussi, « possible » sera invariable dans « il invita les plus gentilles personnes possible », car il est aussi adverbe !

 

  1. Ça et sa

Sa va ? Non ! Ça va ! Pourtant, ce truc mnémotechnique est tellement simple afin d’éviter cette populaire erreur :

– Ça = « cela » ;

– Sa = « ta » ou « ma ».

 

  1. Le verbe « appeler » : combien de « l » ?

Si l’on doit expliquer cette règle grammaticale de façon simple, au présent, il n’y a qu’avec « nous » et « vous » qu’il ne prend qu’un « l ».

« Appeler » et ses composés (y compris interpeler) prennent un double l et un double t devant une syllabe contenant un « e » muet.

Exemples : J’appellerai. Il appela.

Comme vous pouvez le constater, il conserve toujours ses deux « p » !

 

  1. Futur et conditionnel

La conjugaison de ces deux verbes est semblable au singulier. Par contre, le futur simple de l’indicatif ne prend jamais de « s » à la première personne !

Exemples :

Au futur : Je me souviendrai de lui.

Au conditionnel : Je me souviendrais de lui.

De plus, pour le conditionnel, il faut absolument éviter le « si j’aurais… » ! Rappelez-vous : les « si » n’aiment pas les « -rais » !

 

 

Mots d’un SEUL genre, épicène

Trouvé sur LinkedIn, contribution de François B.
http://www.linkedin.com/groups/Mots-dun-SEUL-genre-épicène-4232486.S.5938029381015322624

Qu’est-ce qu’un épicène, qui le savait, qui pourrait donner des exemples sans livres.

Je commence, la souris (on ne peux pas dire le souris, elle n’aime pas cela peut-être)

A vous, sorti de votre tête, souvenir etc.

CINQ TRUCS POUR AUGMENTER SES REVENUS

(SIMON LORD,COLLABORATION SPÉCIALE, La Presse Plus 4 janvier 2015)
FINANCES PERSONNELLES

Pour améliorer l’état de ses finances personnelles, on peut réduire ses dépenses ou augmenter ses revenus. S’il est primordial de faire un effort dans le but d’avoir la maîtrise de son budget, il peut aussi être avantageux de trouver des manières de gagner un peu plus d’argent sans nécessairement se trouver un second emploi. En voici cinq.

NÉGOCIER UNE AUGMENTATION

Négocier un meilleur salaire pour son emploi actuel est une très bonne façon d’accroître ses entrées d’argent. Même si l’économie tourne au ralenti, il n’est pas impossible d’obtenir une augmentation. Mais il faut d’abord faire l’effort de demander.

La clé du succès, selon ZSA Recrutement juridique, réside dans la préparation et l’approche.

D’une part, on doit planifier sa demande afin de montrer pourquoi on mérite d’être mieux rémunéré. D’autre part, il faut faire preuve d’une attitude ouverte et positive.

« En pratique, cela signifie qu’il faut préparer une liste de ses réalisations depuis sa dernière augmentation et recenser les responsabilités qu’on assume en dehors de sa description de tâches. »

— Emily Gourley, associée au recrutement chez ZSA

TIRER DES REVENUS DE SES PASSIONS

De nombreuses personnes ont un talent monnayable, mais n’ont jamais pensé ou osé en tirer un revenu parce qu’il s’agit pour eux d’une passion ou d’un passe-temps. L’arrivée de 2015 pourrait être le bon moment pour adopter une nouvelle attitude et transformer ses passe-temps en profits.

La peinture, la photographie et la musique sont de bons exemples de talents qui rapportent. Le café du coin peut être un très bon premier client. On y trouve souvent des guitaristes ou chansonniers les soirs de fin de semaine, alors que les artistes visuels sont fréquemment invités à décorer les murs avec leurs œuvres qui y sont laissées en concession.

Il est aussi envisageable d’offrir ses services sur des sites de petites annonces ou en passant le mot sur Facebook et à ses amis.

LOUER SES BIENS

Une avenue intéressante pour retirer de l’argent de ses biens est simplement de les louer. Il peut s’agir de son chalet, de sa maison, de son auto ou d’une foule d’autres objets. Si quelqu’un est intéressé par l’achat, il existe aussi probablement quelqu’un d’intéressé par la location.

Il faut d’abord s’assurer d’être en règle, surtout dans le cas d’une location importante comme un bien immobilier. Ensuite, il faut trouver la façon d’annoncer son service. Le site web Airbnb, par exemple, permet de trouver quelqu’un désirant louer sa maison ou son chalet.

D’autres services, comme ceux d’AmigoExpress, mettent en contact des conducteurs et des passagers qui désirent partager le coût de l’essence. De quoi faire quelques dollars avec son auto, sans toutefois travailler davantage.

VENTE-DÉBARRAS

Si certains biens ne peuvent être loués et ramassent la poussière, il est peut-être temps de s’en débarrasser. Avec les petites annonces en ligne et sur appareils mobiles, grâce aux applications, il est plus facile que jamais de vendre ses vieilleries.

« Vous pourriez ainsi vous départir d’un équipement sportif ou des meubles que vous n’utilisez plus et qui encombrent votre sous-sol », illustre le guide 99 trucs pour économiser sans trop se priver, élaboré par l’organisme Question Retraite.

Un peu de préparation permet d’obtenir un meilleur prix pour ses articles. Le seul fait de rechercher le prix demandé pour des objets similaires avant d’afficher les siens, par exemple, permet d’éviter de vendre ses biens au rabais.

ENSEIGNER SES COMPÉTENCES

Les compétences et les talents ne sont pas monnayables seulement lorsque l’on met ceux-ci au service d’un patron, que l’on vend une œuvre ou que l’on offre une performance. On peut également enseigner ce qu’on connaît. Et il existe plusieurs façons d’offrir ses services.

On peut, par exemple, donner des cours particuliers en affichant ses services sur des sites web de petites annonces. On peut aussi sonder les écoles, qui recherchent souvent des tuteurs pour diverses disciplines, qu’il s’agisse de musique ou de mathématiques.

Les municipalités et les centres communautaires locaux offrent souvent, pour leur part, des activités sociales et des cours de toutes sortes, du yoga à la peinture. Il peut s’agir d’une autre avenue intéressante pour tirer profit de ses talents et de ses passions.

Une autre petite dictée: saurez-vous trouver les 20 erreurs d’orthographe ou de conjugaison?

Mes talents culinaires

Aujourd’hui, après plus de 30 ans d’aprentissage domestique, je peux dire que je suis un cuisinière… pas pire!

Pas pire que quoi, direz vous? Bien, pas pire que la moyenne des gens qui doivent manger, je présume. Je racontait, dernièrement, combien j’aimais cuisiner pendant la période des fêtes, mais que le reste de l’année, j’étais plutot du genre « vite fait, pas compliquer ». Il faut dire que je n’ai jamais eus de cours, a proprement dit, de ma mère. Jalouse de ses prérrogatives, elle me disait toujours « il sera bien temps d’apprendre quand tu sera mariée ». Pas très formateur, on en conviendras. Mais avec du recul, je peux comprendre qu’au delà de la « jalousie », l’incapacité qui était sienne de mettre ses recettes par écris ou d’en parler dans le détail était la principale raison de cette chasse-gardée. Il est deux choses que je n’ai jamais été capable de cuisiner aussi bien qu’elle: sa sauce à spaguetti et son gâteau « All Bran ».  Je sais aujourd’hui que sa méthode relevait bien plus du « pif » que d’une rigoureuse méthode. Il n’en demeure pas moins que sa sauce, succulante, goûtait toujours la même chose, d’une fois à l’autre, et que son gâteau « All Bran » restera toujours un de mes meilleurs souvenir gourmand.

Bref, je suis une cuisinière ordinaire, mais maman m’a forcé, sans le savoir, à explorer, expérimenter, me tromper et recommencer. N’est ce pas là le meilleur apprentissage qui soit?

Traduire d’une langue à l’autre… texte ou contexte?

Le langage est la représentation de la pensée, structurée selon des schèmes précis, tant culturels que sociaux. Il va sans dire, alors, que de traduire ‘’textuellement’’ est une erreur grave, si on souhaite vraiment rendre l’esprit dans lequel le texte a été écrit. C’est alors que le ‘’contexte’’ entre en jeu. Je ne m’étendrai pas sur le sujet, je préfère vous en faire la démonstration. Le texte qui suit, ‘’Les résolutions’’ doit être traduit en anglais. La première version est traduite ‘’textuellement’’ tandis que la seconde tient compte des expressions et du langage courants. Jugez du résultat :

Les résolutions…
À chaque nouvelle année, le premier janvier, j’y vais de résolutions toutes aussi fermes qu’éphémères. Ce n’est pas la bonne volonté qui manque… c’est la volonté tout court! Arrêter de fumer? 4 essais infructueux. Boire de la tisane au lieu de mes douze cafés par jour? J’ai même pas essayé! M’inscrire à un centre de conditionnement physique? Ben voyons! Notez que je n’ai même pas dit « suivre un programme… », juste m’inscrire, je n’ai pas réussi.
Pourtant, on me dit volontaire, forte et tout. Des fois, je m’interroge: ai-je la volonté sélective? Genre, je décide tellement de choses importantes dans ma vie de tous les jours, je peux me permettre quelques écarts? Nah… je dois juste être… parfaite!

Traduction ‘’textuelle’’

The resolutions
At each new year, on the first of January, I go about resolutions all as firm as they are short-lived. It’s not the will that is lacking… it’s just the willpower! To stop smoking? 4 unsuccessful tries. To drink herb tea instead of my twelve coffees per day? I didn’t even try! To enroll at a fitness center? Come on! Note that I didn’t even say “to follow a program…”, just to enroll, I didn’t succeed.
But, people say I am strong willed, strong and all. Sometimes, I wonder: do I have selective willingness? Like, I decide so many important things in my life of every day, I can allow myself some misdemeanors? No, I must just be… perfect!

Traduction ‘’contextuelle’’

Resolutions…

As the New Year arrives, January 1st, I make my list of resolutions which will prove to be, in time, as firm as they are short-lived. Good will is not the problem, mind you, willpower is!
Stop smoking? I tried 4 times. Drink herb tea instead of my twelve daily coffees? I didn’t even try! Enroll in a fitness program? Are you kidding me? Please note that I didn’t say ‘’follow a program’’… just enrolling was a total ‘’fail’’.
Funny though, people see me as willing, strong and all. Sometimes I wonder: is this a case of selective willpower like, I make so many important decisions in my everyday life, I can allow myself some misdemeanors? Nah… I must just be… perfect!

Les souvenirs et la muse

Poètes et poétesses, oyez! Cet espace est aussi pour vous!

Soumettez vos poèmes, votre prose, faites-vous lire! Ne soyez pas timoré, voyez, moi-même, je me lance: petit poème, composé tard le soir, avec pour seul objectif de vous donner un élan… Laissez votre main courir sur le clavier…

Il était un poète aux doigts velus

Qui sur sa chaise triturait sa plume

Excédé, ne se contenant plus

Il barbouilla ses pages, une par une

 

Sa muse, arrivant à point nommé

De stupeur laissa choir son sac

Non point muette, de  s’exclamer :

Mais êtes-vous donc devenu maniaque?

 

C’est que, ma mie, votre absence

Même si courte m’a tourmenté

Que me vaut telle insouciance

Que vous me laissiez si hébété?

 

Ah, mais c’est que, mon ami

L’écriture foisonne aux souvenirs

N’ouvrez l’œil qu’à demi

Voyez l’inspiration partir

 

Fermez paupières, charmant poète

Et sous vos doigts laissez venir

Les mots, la prose que l’âme guette

Au détour de vos souvenirs

L.G.

CE DÉSASTRE QU’EST DEVENUE NOTRE LANGUE

Photo de Victor-Lévy Beaulieu.
Photo de Victor-Lévy Beaulieu.
Photo de Victor-Lévy Beaulieu.
Photo de Victor-Lévy Beaulieu.
J’ai passé la soirée à lire ou relire tous les commentaires reçus depuis le commencement de la campagne de financement des Éditions Trois-Pistoles. J’ai noté que depuis quelques jours (est-ce dû au temps des Fêtes?) que beaucoup… beaucoup trop d’Interlocuteurs, contrairement à ce qui se passait avant sur cette page, semblent considérer le fait de m’écrire comme un défouloir. Je n’aurais rien contre si ce n’était du fait de l’extrême pauvreté de la langue dans laquelle ils s’expriment. J’écris langue, mais peut-on encore parler de langue quand le propos est d’une telle incohérence – un véritable magma de mots dont on triture l’orthographe, un maelstrom de phrases dont il est impossible de comprendre la structure tellement celle-ci est bancale? Ici, il ne s’agit plus de pensée… mais de dépansée: écrire comme on défèque (appelons les choses telles qu’elles doivent l’être), par simple contraction des muscles – et pour cela, nul n’a besoin de savoir réfléchir, nul n’a besoin d’avoir appris à penser.

C’est non seulement une insulte à la langue et au symbole de beauté dont elle est la déesse tutélaire, mais c’est une injure au pays lui-même, c’est le considérer comme un bac à ordures, pas comme la plus haute des aspirations pour laquelle toutes et tous nous sommes tenus de nous battre. La barbarisation à un tel point de notre langue est aussi celle de notre esprit – elle est le signe inquiétant que nous désapprenons à penser et il devrait y avoir une loi interdisant ce crime contre la beauté.

Pourtant, cette veulerie et cette lâcheté peuvent être combattues. Permettez que je vous cite le cas de mon ami Marcel. Quand je dirigeais le Caveau-Théâtre des Trois-Pistoles, il ne savait ni lire ni écrire. Je lui offrais régulièrement des billets pour qu’il assiste aux représentations des pièces que j’y donnais. Il en pleurait d’émotion toutes les fois. Eh bien, savez-vous ce qu’a fait Marcel… à l’âge de 60 ans? Lui qui ne savait même pas écrire son nom s’est inscrit au centre Alpha des Basques, un organisme qui fait un énorme travail, pas souvent reconnu, dans un coin de pays où les statistiques nous révèlent que plus de 45% des gens sont analphabètes.

À 60 ans, apprendre à lire et à écrire n’est pas facile. Pourtant, un an après s’être inscrit au Centre Alpha des Basques, mon ami Marcel me remettait une carte de bons vœux à l’occasion de mon anniversaire: quelques phrases sans faute, une écriture soignée et une signature à laquelle il avait su ajouter quelques jolis fions. J’ai serré mon ami Marcel dans mes bras et de joie partagé, nous nous sommes mis à pleurer tous les deux.

Tout cela pour vous dire que dorénavant, j’éliminerai systématiquement de ma page toutes celles et tous ceux-là que je considère comme les assassins de notre langue, donc du pays à faire venir. Que toutes celles et tous ceux-là aillent foquer le chien avec des pareils à eux-mêmes!

VLB
P.S. J’apporte ici une petite précision: ce n’est pas pour rien que j’ai cité plus haut l’exemple de Marcel. J’appuie depuis de longues années la lutte contre l’analphabétisme et j’ai dénoncé je ne sais pas combien de fois l’enseignement de notre langue, tant à l’école primaire qu’à l’école secondaire. Ma mère avait tout juste une « septième année » et elle écrivait correctement, en faisant un minimum de fautes. Comment se fait-il qu’aujourd’hui on l’écrive non par cœur mais par chœur – on est tous responsables du mal qui se fait dans une société, a dit Albert Camus (je crois). Ça vaut aussi bien pour nos institutions, pour les parents… et pour tous les autres. Tiens! Il me vient à l’esprit un autre exemple. J’ai embauché jadis un jeune homme de 25 ans qui avait été à l’école jusqu’à la fin du primaire. D’une année à l’autre, il passait ses classes. Pourtant, il était incapable de lire une affiche grosse comme une maison… et incapable de compter aussi. C’est sa femme (eh oui! il était marié… et trois enfants à sa charge) qui vérifiait le nombre d’heures qu’il faisait pour moi! Question: comment avait-il pu obtenir son « certificat de septième année » sans être capable, non seulement d’écrire le moindre mot, mais d’en lire un seul aussi? Et si les choses n’avaient pas vraiment changé depuis? Si c’était juste pire?

Victor-Lévy Beaulieu

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Les francophones du monde doivent se tenir debout pour sauver le français

L’Organisation internationale de la Francophone (OIF) a été créée le 20 mars 1970. Les festivités de 2014 doivent nous permettre de manifester notre joie de vivre ensemble au sein de cette Organisation qui nous unit dans la diversité. En effet, l’OIF en tant qu’espace culturel est une réalité que nul n’ignore, car plus de 40 ans après la Convention de Niamey, elle nous inspire une grande confiance en façonnant notre conception du monde fondée sur la diversité linguistique.

Malgré la domination anglaise, la Francophonie résiste sur le terrain culturel pour nous préserver de l’unilatéralisme linguistique. Donc, cette journée anniversaire est une occasion de faire un examen de conscience pour redynamiser notre volonté collective de porter plus haut le français et les valeurs de l’OIF dans un système international dominé par l’anglais.

Le diagnostic de la Francophonie démontre plusieurs inquiétudes. La fête de cette année ne doit donc pas occulter les problèmes du français à l’échelle mondiale. Les exemples sont nombreux pour illustrer l’agonie de la langue de Molière à plusieurs niveaux.

Premièrement, le problème de l’OIF commence en France, car ce pays d’une grande civilisation ne rayonne plus par les valeurs de la révolution de 1789, notamment en raison de la complicité de ses dirigeants actuels aux systèmes dictatoriaux qui détournent la Francophonie de ses objectifs et affaiblissent par la même occasion le français. Comme la France, le Canada n’est bilingue qu’au sens formel, mais dans les faits, rien n’indique cette réalité. En tant que capitale fédérale, Ottawa devrait être exemplaire sur l’usage du français et exiger du reste du pays d’en faire autant, mais la prédominance anglaise ne fait guère de doute dans cette ville. C’est pourquoi les minorités francophones sont obligées de se battre chaque jour pour survivre en français.

Deuxièmement, le comportement irresponsable de ces deux pays pilotes de l’OIF envoie un mauvais signal dans l’espace francophone. C’est ainsi que les pays d’Afrique du Nord, comme l’Algérie et le Maroc, renforcent l’arabisation de leur système éducatif et administratif au détriment du français. En même temps, certains pays d’Afrique noire, composants essentiels de la Francophonie, boudent l’OIF: c’est le cas du Rwanda membre du Commonwealth et de la Mauritanie arabisée depuis 1966.

Comme le dit ce journaliste à qui la Francophonie refuse plusieurs demandes de subvention: « […] Je suis Français installé ici en Mauritanie depuis sept ans. Je dirige le site Cridem qui est depuis des années, et de loin, le premier site francophone du pays alors que tout est fait pour l’arabiser. Je me bats bec et ongles pour défendre le français. Pour réaliser ce projet, j’ai vendu ma maison en France […] Aujourd’hui, je suis SDF en France. Tout cela pour défendre la francophonie sans cette organisation appelée Francophonie dont ça devrait pourtant être le rôle d’aider à la promotion du français. Moi, je ne fais pas des discours de propagande, je ne voyage pas dans les palaces aux frais de la Francophonie, je me bats avec mes moyens personnels 365 jours par an à raison de 15 à 16 heures quotidiennes. Alors, faire la promo de la Francophonie surtout durant la semaine de la francophonie, non merci ». Sans oublier ces pays qui introduisent l’anglais dans leur système éducatif, parce qu’ils sont convaincus que c’est la voie de l’avenir.

Troisièmement, le français ne s’épanouit pas dans les instances internationales à la hauteur de sa contribution à l’édification des idéaux démocratiques. L’ONU, anglicisée en profondeur étouffe le français, dès lors que les décisions sont élaborées d’abord en anglais avant d’être traduites en français. Les festivités internationales, comme le hockey, le football et les Jeux olympiques sont des moments de vulgarisation des valeurs universelles. À chacun de ces événements, la Francophonie se contente néanmoins du minimum. Quel avenir pour la Francophonie, si pendant ces festivités pourtant culturelles, le français ne trouve pas une place convenable?

Trois pistes doivent être explorées :

L’OIF doit d’abord investir sur le terrain politique pour stopper le recul de la diversité linguistique dans le monde. Elle doit faire l’œuvre de pédagogie nécessaire pour promouvoir les valeurs francophones en démontrant que le français est capable de porter des idéaux démocratiques du monde, au même titre que l’anglais. Cela ne sera possible qu’en renforçant la solidarité des pays francophones dans le respect des Déclarations de Bamako et de Saint-Boniface.

Ensuite, l’OIF doit former sa jeunesse assoiffée de savoir et d’envie d’agir pour promouvoir les valeurs d’égalité entre les hommes et les femmes et concevoir le développement avec la participation effective de la Francophonie. Ainsi, l’OIF, riche de sa diversité et forte de sa jeunesse, ne cessera pas de fasciner le monde en incarnant un leadership mondial dans la communication, l’innovation scientifique et le dialogue des civilisations.

Enfin, dans le tiers monde, la Francophonie doit s’affirmer comme une organisation de lutte contre la pauvreté, la résolution des conflits, la lutte contre la circulation des armes à feu et la réinsertion des enfants soldats dans la société. Pour atteindre ces buts, l’OIF doit se doter d’une vision claire des enjeux du monde avec le français libre d’usage dans tous les espaces géopolitiques du monde.

La tâche est immense, mais il n’existe pas de problèmes sans solution. Il faut créer une équipe solidaire composée de femmes et d’hommes avertis pour faire rayonner la Francophonie et sa politique. Des femmes et des hommes qui ont le souci du dialogue entre les cultures, de la coopération au développement et du partenariat d’égal à égal avec l’anglais au sein des instances internationales.

Pour rire un peu: «Tu» et «vous» expliqués aux Américains (tiré de L’actualité de juillet 2014)

Apprenez la distinction entre le tutoiement et le vouvoiement avec les Américains.

15 juil. 2014par

FouineurC’est pourtant simple ! Il faut tutoyer Dieu, mais vouvoyer son patron – à moins que l’on travaille à « Le Google ». On lance le « vous » aux personnes que l’on ne connaît pas, mais on dit « tu » à son conjoint… sauf si votre mari est l’ancien président français Jacques Chirac !

Dans le Los Angeles Times, William Alexander s’est amusé à réaliser un diagramme de décision pour apprendre aux Américains la distinction entre le tutoiement et le vouvoiement, un concept étranger aux anglophones.

Le résultat a de quoi faire sourire, notamment lorsqu’il est question, pour un adulte, de vouvoyer un enfant seulement quand il s’agit d’un « prince ou de quelque chose du genre ». Il semble également commun de tutoyer les personnes plus âgées ayant participé à Woodstock ou aux événements de mai 1968. Pourquoi ? Parce que.

Découvrez le diagramme cocasse de William Alexander, auteur du livre Flirting With French : How a Language Charmed Me, Seduced Me, and Almost Broke My Heart.

©LATimes-Tu-Vous